Paul Bisengimana, qui était maire de la commune Gikoro dans la préfecture de Kigali rural, et Omar Serushago, ancien leader de la milice Interahamwe dans la préfecture de Gisenyi, sont libres depuis mercredi.« La justice internationale doit être vue comme un mécanisme éducatif, qui devrait donner des leçons pour que ces crimes odieux ne se répètent plus », a estimé Jean Pierre Dusingizemungu, président de d’Ibuka, la principale organisation de rescapés. « En plus de leur donner des peines courtes, ils ne les laissent même pas les terminer», a poursuivi Dusingizemungu, cité par cette agence privée.
«Nous n'avons aucune compétence pour contester ce que ce tribunal a décidé. Mais on ne peut pas cacher le fait que les décisions sont décevantes », a ajouté le président d’Ibuka.Les deux hommes avaient tous été condamnés par le TPIR à 15 ans de prison. Ils étaient détenus au Mali, en vertu d’un accord entre ce pays et les Nations unies.Dans ces deux décisions, le président Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux(MTPI), le juge Theodor Meron, s'est notamment inspiré de la pratique au Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie, où les condamnés sont éligibles à la remise en liberté anticipée au terme des deux-tiers de leur peine.ER/GF