08.03.13 - CPI /KENYA - LE PROCES DU FAVORI DE LA PRESIDENTIELLE KENYANE REPORTE AU 9 JUILLET

Arusha, 08 mars 2013 (FH) – La Cour pénale internationale (CPI) a reporté au 9 juillet prochain l’ouverture du procès dans lequel l’actuel vice-Premier ministre kényan, Uhuru Kenyatta, est poursuivi avec un autre dirigeant, Francis Muthaura, ancien directeur de cabinet de la Présidence, apprend-on vendredi.

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Les deux hommes sont accusés de crimes contre l’humanité commis au Kenya lors des violences qui avaient suivi les élections générales de fin 2007.

Selon un précédent calendrier, le procès devait démarrer sur le fond le 11 avril prochain.

Fils de Jomo Kenyatta, le père de l’indépendance du Kenya, Uhuru vient en tête de l’élection présidentielle du 4 mars, selon les résultats provisoires publiés par la Commission Nationale Electorale. Il devance d’environ 10% son principal rival, l’actuel Premier ministre Raïla Odinga.

Selon un communiqué de la CPI, le report de l’ouverture du procès a été décidé jeudi à la demande des deux équipes de défense qui avaient soulevé « des questions très graves devant être résolues avant que le procès puisse commencer ». Les juges craignent que ces questions soient encore pendantes au 11 avril, date initialement prévue pour le démarrage des débats.

Deux autres kényans, le député William Ruto et le journaliste Joshua Sang, sont poursuivis devant la CPI pour leur rôle présumé dans les violences post-électorales de 2007 et 2008. Ils ont également demandé le report de l’ouverture de leur procès, prévue actuellement pour le 10 avril. « La chambre rendra sa décision sur ces demandes en temps voulu », indique le communiqué.

Ruto, qui se bat pour être vice-président du Kenya, a formé une alliance électorale avec Uhuru Kenyatta. Lors de la campagne électorale, ils avaient appelé leurs compatriotes à désavouer les poursuites lancées par la CPI, en votant pour eux. « Je peux vous assurer que le gouvernement fonctionnera même si nous sommes retenus par des audiences judiciaires. Vous devriez nous faire confiance avec votre vote qui sera une reconnaissance de notre leadership et un vote de non- confiance adressé à la Cour elle-même », avait déclaré le fils de Jomo Kenyatta.

Les deux personnalités ont comparu librement durant la phase préliminaire des procédures. La question principale est de savoir s’ils continueront à respecter les citations à comparaître si Kenyatta est élu à la tête de l’Etat. La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a assuré que le processus judiciaire enclenché poursuivrait son cours indépendamment des résultats de la présidentielle.

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