Cour permanente, la CPI a pour mandat de poursuivre les principaux auteurs présumés des crimes les plus graves touchant la communauté internationale, à savoir les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et le génocide. La majorité des affaires portées devant la CPI comportent des allégations de violences sexuelles.
« La violence contre les femmes est une violence contre l'humanité. Lors de conflits armés, les femmes sont souvent les cibles de violences systématiques », a affirmé le magistrat cité dans un communique de la Cour. « Ces crimes, tels que le viol, l'esclavage sexuel, et autres actes de violence atroces qui déchirent le tissu de communautés tout entières, doivent cesser », a demandé le président de la CPI.
La procureure de la Cour, Fatou Bensouda, a abonné dans le même sens. «Dans de nombreuses sociétés, la norme est de nier l'existence des crimes sexospécifiques, de les ignorer et même de faire honte aux victimes », a-t-elle déploré. « La loi est un outil puissant pour faire la lumière sur ces crimes, donner une voix aux victimes et punir leurs auteurs. Nous avons une responsabilité et un mandat clair d’enquêter et de poursuivre ceux qui utilisent la violence contre les femmes comme une arme de guerre », a ajouté la procureure.
Pour sa part, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), première juridiction à avoir établi la jurisprudence selon laquelle le viol peut être constitutif du crime de génocide, a marqué la Journée par une mini-exposition de dessins, tableaux et livres sur le genre et la répression des crimes de viols. « Un vrai être humain ne viole pas », lit-on sur un dessin d’enfant. Cette exposition a accueilli pendant quelques minutes jeudi, à la veille de la Journée de la Femme, le Premier ministre danois, Helle Thorning-Schmidt, en visite officielle en Tanzanie.
ER