Selon un précédent calendrier, le procès devait démarrer sur le fond le 10 avril prochain. Jeudi, la même chambre avait reporté au 9 juillet l’ouverture d’une autre affaire impliquant deux Kényans, dont Uhuru Kenyatta, vainqueur de l’élection présidentielle de la semaine dernière. Pour remporter le scrutin, Kenyatta a compté sur une alliance avec Ruto qui va devenir son vice-président. Lors de la campagne électorale, les deux hommes avaient appelé leurs compatriotes à désavouer les poursuites lancées par la CPI, en votant pour eux. « Je peux vous assurer que le gouvernement fonctionnera même si nous sommes retenus par des audiences judiciaires. Vous devriez nous faire confiance avec votre vote qui sera une reconnaissance de notre leadership et un vote de non- confiance adressé à la Cour elle-même », avait déclaré Uhuru Kenyatta. Les deux personnalités et leurs co-accusés ont comparu librement durant la phase préliminaire des procédures. La question principale est de savoir si le nouveau chef d’Etat et son vice-président continueront à respecter les citations à comparaître. La procureure de la CPI, Fatou Bensouda, avait assuré, avant l’élection, que le processus judiciaire poursuivrait son cours indépendamment des résultats de la présidentielle. ER