Recherché par la Cour pénale internationale (CPI), le chef de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) est inculpé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre, notamment pour viols, mutilations, meurtres et recrutements d'enfants. Selon un communiqué du Département d’Etat, Washington offre également une récompense pour l'arrestation d’Okot Odhiambo, Dominic Ongwen, des adjoints de Joseph Kony. Est également visé le général hutu rwandais Sylvestre Mudacumura, commandant en chef des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), basées dans l’Est de la RDC. La LRA est « l'un des groupes armés les plus cruels au monde », a affirmé l'ambassadeur des Etats-Unis pour les crimes de guerres Stephen Rapp, lors d'une conférence de presse. « Nous agissons aujourd'hui pour que justice soit rendue à ces hommes, ces femmes et ces enfants innocents, victimes de massacres, d'amputations, d'asservissement, et d'autres atrocités », a-t-il déclaré. La LRA est active dans le Nord de l'Ouganda depuis 1988, mais ses combattants se sont installés depuis 2005 dans le Nord-Est de la RDC, ainsi qu'en Centrafrique et au Soudan du Sud. Les attaques menées par la LRA ont provoqué le déplacement d'environ 450.000 personnes en RDC, Centrafrique, Ouganda et au Soudan du Sud, selon l'ONU. Fin 2011, le président Barack Obama avait autorisé l'envoi d'une centaine d’hommes des forces spéciales américaines pour aider l'armée ougandaise à traquer Joseph Kony. Mais Kampala a annoncé mercredi avoir suspendu la traque en Centrafrique, suite à la prise du pouvoir à Bangui par la rébellion du Séléka, qui n'est pas reconnue par l'Union africaine (UA). ER