Il s’agit, selon un communiqué de la police en anglais, d’une femme et d’un homme de Kigali, la capitale, et d’un homme du district de Nyaruguru, dans le Sud du pays.
Le premier des deux hommes, qui est actuellement détenu dans un commissariat à Kigali, aurait déclaré publiquement que la commémoration du génocide n’était que l’affaire des Tutsis tandis que le deuxième, actuellement dans un commissariat de police du Sud, aurait menacé d’envoyer une survivante du génocide de 62 ans « rejoindre ses enfants » tués en 1994. Quant à la suspecte, également entre les mains de la police à Kigali, elle aurait lancé, parlant des Tutsis : « Ils prétendent que nous les avons tués, mais je vois encore leur nez », toujours selon le communiqué de la police. Le code pénal punit Rwanda punit de peines pouvant aller jusqu’à des années d’emprisonnement les crimes d’idéologie du génocide et de négation du génocide.
Les cérémonies en mémoire des victimes du génocide des Tutsis sont organisées depuis dimanche dans tous les villages du Rwanda mais aussi dans les représentations diplomatiques rwandaises en Afrique, en Asie, en Amérique et en Europe.
Des gouvernements et des organisations saisissent aussi cette occasion pour appeler à la prévention des crimes internationaux. « Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) continue de rendre la justice, en coopération avec le Rwanda et d’autres États. La justice pénale internationale témoigne de notre volonté collective d’affronter les crimes les plus abominables », a ainsi déclaré le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. « Prévenir les génocides est une responsabilité partagée. Les États doivent honorer l’obligation qui leur est faite en vertu du droit international d’empêcher les violences et de protéger leurs populations », a-t-il ajouté.
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