RWANDA
Mugesera débouté : le linguiste rwandais Léon Mugesera extradé du Canada, il y a un an, a demandé en vain lundi à ses juges de la Haute Cour à Kigali de rejeter certains des témoins que le procureur entend citer à la barre. Traitant certains de ses témoins de « menteurs », il a demandé qu’ils soient reconnus coupables de parjure. La chambre, qui n’est pas encore passée à l’audition des témoins, a rejeté la requête, la jugeant prématurée à ce stade de la procédure.
Le procès d’Uwinkindi peine à démarrer : le pasteur Jean Uwinkindi, premier accusé du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à avoir été transféré vers la justice rwandaise, était devant ses juges jeudi. Il a une nouvelle fois demandé que son équipe de défense soit renforcée par des enquêteurs indépendants payés par le gouvernement rwandais. L’homme d’église refuse d’aller au procès avant que cette question ne soit réglée. Les juges rendront leur décision le 16 mai.
MTPI
Le MTPI émet son propre mandat d’arrêt contre Kabuga : le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) a lancé un mandat d’arrêt contre le richissime homme d’affaires Félicien Kabuga qui était déjà sous le coup d’un mandat d’arrêt du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Consulté jeudi sur le site internet du MTPI, le nouveau mandat d’arrêt contre Kabuga annule et remplace celui du 8 novembre 2001. Le milliardaire rwandais, encore en fuite, est présenté par le procureur comme le principal argentier du génocide des Tutsis de 1994.
CPI
La CPI n’a pas encore confirmé le décès de Saleh Jerbo : la Cour pénale internationale (CPI) a indiqué vendredi que le décès de Saleh Jerbo, annoncé par la défense, n’avait pas encore été confirmé. Ce chef rebelle soudanais est poursuivi pour des crimes commis au Darfour, dans l’Ouest du Soudan. Selon la défense, Jerbo a été tué lors de combats le mois dernier. Si le décès est confirmé, les poursuites seront éteintes.
LA SEMAINE PROCHAINE
La chambre d’appel du TPIR entendra lundi les motifs d’appel de la défense et du procureur dans le procès de l’ancien maire de Kivumu (Ouest), Grégoire Ndahimana condamné le 17 novembre 2011 à 15 ans de prison pour génocide et extermination.
De mardi à vendredi, la même chambre planchera sur « Militaires II », une affaire impliquant quatre officiers, parmi lesquels le général Augustin Bizimungu qui était chef d’état-major de l’armée pendant le génocide des Tutsis de 1994 et le général Augustin Ndindiliyimana, alors chef d’état –major de la gendarmerie.
ER