Dans leur requête disponible sur le site internet de la Cour, les avocats de l’homme politique congolais expliquent que les efforts déployés par le greffe auprès de ces trois pays ont été vains.
Les défenseurs de Jean-Pierre Bemba ne donnent aucune indication sur l’identité des témoins en question ni sur les Etats mis en cause, à l’exception du fait que deux d’entre eux ne sont pas parties au Traité de Rome, fondateur de la CPI.
Depuis le début de la défense en août 2012, le parlementaire congolais a cité une vingtaine de témoins sur la soixantaine annoncée au départ.
Lors d’une conférence de mise en état qui s’est tenue le 3 mai, la chambre a ordonné à la défense de réduire le nombre de ses témoins et de tout faire pour terminer la présentation des moyens à décharge au plus tard le 19 juillet prochain.
Poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, Jean-Pierre Bemba répond, en qualité de supérieur hiérarchique, d’exactions perpétrées en 2002 et 2003 sur le territoire centrafricain par des éléments de son Mouvement pour la libération du Congo (MLC). L’accusé, alors chef rebelle, avait envoyé des troupes renforcer les rangs du président centrafricain de l’époque, Ange-Félix Patassé qui était aux prises avec une rébellion. Bemba ne nie pas que ses hommes déployés en Centrafrique aient pu commettre des crimes. Mais il affirme que depuis son quartier général à Gbadolite, en République démocratique du Congo (RDC), il ne pouvait contrôler ses troupes en mission de renfort en Centrafrique. Arrêté en mai 2008, il est en procès depuis novembre 2010.
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