Des assaillants non encore identifiés ont attaqué le 13 juillet une patrouille de la force hybride des Nations unies et de l’Union africaine (MINUAD), tuant sept soldats tanzaniens. Il s’agit, selon l’ONU, de l’une des attaques les plus meurtrières menées à l’encontre des soldats de la paix depuis leur déploiement dans la région. Tout en rappelant la compétence de la CPI pour les crimes commis au Darfour, Fatou Bensouda réitère que « le fait de diriger intentionnellement des attaques contre des soldats de maintien de la paix peut constituer des crimes de guerre », selon un communiqué de la Cour. Le bureau du procureur « n’hésitera pas à enquêter sur de tels crimes et à en poursuivre les auteurs présumés si les autorités nationales compétentes n’y donnent pas suite », poursuit le texte publié en anglais et en français. Mme Bensouda « invite le gouvernement soudanais à conduire promptement une enquête approfondie et à poursuivre tous les responsables de ces crimes ». L’attaque du 13 juillet porte à 54 le nombre de Casques bleus de la MINUAD tués depuis 2007 dans la région.Selon la presse tanzanienne, le président soudanais, Omar El-Béchir, recherché par la CPI, a promis à son homologue tanzanien Jakaya Kikwete, de rechercher et traduire en justice les auteurs de l’attaque.ER