16.08.13 - CPI/LIBYE - LA DEFENSE DU BEAU-FRERE DE KADHAFI ACCUSE TRIPOLI DE MANQUE DE COOPERATION

Arusha, 16 août 2013 (FH) – La défense de l’ex-chef des renseignements libyens,  Abdallah El-Senoussi, dénonce un manque de coopération de la part des nouveaux maîtres de Tripoli.

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Bien que sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI), l’ancien bras droit de feu le colonel Mouammar Kadhafi est toujours détenu en Libye, les nouvelles autorités de son pays disant vouloir le déférer devant leurs propres juridictions.Dans une requête disponible sur le site internet de la CPI, Maître Ben Emmerson demande à la chambre préliminaire de déclarer que les autorités libyennes refusent d’exécuter une décision de la Cour.Le 6 février dernier, la chambre préliminaire de la CPI avait rendu une ordonnance appelant Tripoli à faciliter, « dès que possible », une rencontre entre l’avocat et son client. Mais, selon la requête de Me Emmerson, le gouvernement libyen retarde indéfiniment la rencontre en posant « de nouvelles conditions et de nouvelles questions ».Le défenseur demande à la CPI, non seulement de déclarer Tripoli coupable de manque de coopération, mais aussi de saisir le Conseil de sécurité qui a renvoyé à la Cour pénale internationale la situation en Libye.« A la veille de l’ouverture en Libye des procédures contre M. El-Senoussi, la défense estime vital que la chambre préliminaire prenne les mesures nécessaires pour que la Libye exécute la décision de la chambre », écrit Me Emmerson.Le parquet général libyen a annoncé à la presse le 17 juin que plusieurs anciens dignitaires du régime du colonel Mouammar Kadhafi, dont Abdallah El-Senoussi et Saif El-Islam Kadhafi, fils de l’ancien autocrate, seraient jugés par un tribunal de leur pays à partir de la première quinzaine de ce mois d’août.Les deux hommes font l’objet de mandats d’arrêt de la CPI non encore exécutés par la Libye qui a fait valoir, devant la Cour internationale, son droit, sa volonté et sa capacité de les juger. La CPI a déjà rejeté la demande libyenne visant Saif El-Islam Kadhafi. Dans le cas de l’ancien patron des renseignements, la Cour ne s’est pas encore prononcée définitivement.Le fils et le beau-frère du colonel Mouammar Kadhafi sont soupçonnés par la CPI de crimes contre l'humanité commis lors de la répression de la révolte ayant mené à la chute du régime Kadhafi en 2011. ER