19.08.13 - TPIR/FUGITIFS - LA TRAQUE DES FUGITIFS AURA ETE L’UN DES PRINCPAUX DEFIS DU TPIR, SELON LE PROCUREUR JALLOW

Arusha, 19 août 2013 (FH) - La recherche des fugitifs aura été l’un des principaux défis du Tribunal pénal international pénal pour le Rwanda (TPIR) qui doit fermer ses portes au plus tard à la fin de l’année prochaine, témoigne son procureur Hassan Bubacar Jallow.

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« L’arrestation des fugitifs aura été l’un des plus grands défis auxquels le Tribunal, et en particulier le Bureau du procureur, ont été confrontés », indique un communiqué publié lundi sur le site internet du TPIR.A un an et demi de sa fermeture, le TPIR recherche encore neuf accusés parmi lesquels le richissime homme d’affaires Félicien Kabuga souvent présenté comme l’argentier du génocide des Tutsis de 1994, l’ex-ministre de la Défense Augustin Bizimana et le major Protais Mpiranya qui commandait la garde du président Juvénal Habyarimana.Selon des sources rwandaises proches de l’ancien régime, Bizimana et Mpiranya seraient décédés en exil, mais pour le procureur du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, il s’agit d’une campagne organisée dans le seul but de fausser la traque de ces accusés.Les fugitifs du TPIR se cachaient « en différents endroits sur la planète, avec un grand nombre dans des pays africains », indique le communiqué en anglais du bureau du procureur. « Beaucoup ont obtenu de nouvelles identités et ont choisi de se cacher dans des endroits reculés ou inaccessibles, parfois en zones de conflit. Ils ont créé de nouvelles vies pour eux, obtenu de l’emploi, ou rejoint des milices dans des zones de conflit », explique le texte.Le communiqué fait suite à la publication vendredi dernier, par le bureau du procureur, d’un manuel consacré à son expérience en matière de traque et arrestation d’accusés en fuite.Certains parmi les fugitifs ont pu obtenir la protection de « hauts responsables de leurs pays de refuge », poursuit le texte. Par ailleurs, «certains Etats n’avaient les moyens nécessaires ou la volonté de coopérer avec le Tribunal conformément à leurs obligations». Après la fermeture du TPIR, c’est le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI) qui prendra le relais de la traque des accusés en fuite, rappelle le bureau du procureur.Une tâche que le MTPI partagera avec le Rwanda qui s’est vu confier six des neuf affaires concernées. Le bureau du procureur reconnaît, dans le texte, le rôle joué par l’Organisation internationale de police (Interpol) dans certaines arrestations.ER