Le nouveau président du Kenya est poursuivi pour crimes contre l’humanité commis dans son pays lors des violences post- électorales de 2007-2008.Lors de « la conférence de mise en état » de vendredi, les discussions porteront sur le déroulement des procédures, c’est-à-dire notamment sur l’éventualité de transports sur les lieux des faits, la durée de la phase accusatoire et le calendrier des audiences.Les juges entendront également les arguments des parties au sujet de la demande de l’accusé de participer à son procès par voie de vidéoconférence, selon une ordonnance disponible sur le site internet de la CPI.Ce texte ne précise cependant pas si le chef de l’Etat kényan est tenu de se présenter physiquement à la réunion de vendredi après-midi.La CPI poursuit deux autres Kényans, dont le vice-président William Ruto, dans un procès qui démarre sur le fond mardi prochain.En ce moment crucial, le parlement a été rappelé mardi pour une session extraordinaire jeudi, pour débattre d‘une motion concernant l’éventuel retrait du Kenya du Statut de Rome, fondateur de la CPI.Le retrait a beaucoup de chances d’être adopté, étant donné que la coalition « Jubilee » à laquelle appartiennent les deux plus hauts responsables du pays, est majoritaire au parlement.Le Kenya serait ainsi le premier pays à se retirer du Statut de Rome. Mais, selon une disposition de ce texte fondateur de la CPI, pareille décision n’a aucun impact sur les affaires ou enquêtes déjà ouvertes.ER