« De telles attaques (menées) par des groupes armés contre des civils innocents sont contraires au droit international et peuvent constituer un crime tombant sous le Statut de Rome, auquel le Kenya est partie », a averti Bensouda, dans une déclaration en anglais.Le Statut de Rome est le texte fondateur de la CPI.Mme Bensouda s’est déclarée « prête à travailler avec la communauté internationale et le gouvernement du Kenya pour que les responsables de ces crimes soient traduits en justice », ajoute la procureure de la CPI qui poursuit le président et le vice-président kényans pour des crimes commis dans leur pays en 2007-2008.Lundi, la CPI a ajourné le procès du vice-président William Ruto pour lui permettre de participer à la gestion de la crise consécutive à l’attaque de samedi à Nairobi, revendiquée par les islamistes Shebab, liés à Al-Qaida.Le procès de M. Ruto s'est ouvert le 10 septembre à La Haye. Celui du président Uhuru Kenyatta doit démarrer le 12 novembre.Mardi matin, au quatrième jour de la crise au centre commercial Westgate, les autorités kényanes ont annoncé que les forces de sécurité avaient repris le contrôle des lieux et que tous les otages avaient été libérés. Mais le mouvement islamiste des Shebab a affirmé que son commando tenait toujours ses positions et détenait encore des otages vivants.La ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, a confirmé de son côté lundi soir sur la chaîne de télévision américaine PBS la présence au sein de ce commando armé de deux ou trois Américains et d'une Britannique.Selon les autorités kenyanes, trois assaillants sont morts lundi. Mais le sort des autres membres du groupe restait inconnu tôt mardi matin. L'armée kényane a de son côté fait savoir que trois de ses soldats étaient morts des suites de leurs blessures.Les Shebab ont déclaré avoir lancé cette attaque en réponse à une intervention des troupes kényanes en Somalie, menée depuis octobre 2011 pour lutter contre les islamistes liés à Al-Qaïda.ER