02.10. 13 - ONU/SYRIE - PAS DE PAIX EN SYRIE SANS JUSTICE POUR LES CRIMES INTERNATIONAUX COMMIS DANS LE PAYS, SELON LA FIDH

Arusha, 02 octobre 2013 (FH) – La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) estime  que la résolution adoptée mardi par le Conseil de sécurité ne ramènera pas la paix en Syrie, s’il n’ y a pas de mécanisme pour traduire en justice les responsables des crimes internationaux commis dans ce pays.

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Cette nouvelle  résolution demande à la Syrie de respecter les instructions de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) et de détruire son arsenal d’armes chimiques.Dans un communiqué publié sur son site internet, «la FIDH condamne en particulier le fait que cette résolution ne prévoie pas la mise en place de mécanisme d’attribution des responsabilités en matière de crimes internationaux perpétrés à l’encontre du peuple syrien ».« Si les principaux responsables des crimes internationaux perpétrés en Syrie n’étaient pas traduits devant la justice, cela équivaudrait à une acceptation tacite de l’escalade des massacres et autres crimes internationaux », déclare  le président de la FIDH, Karim Lahidji, cité dans le communiqué.Depuis plus de deux ans, des organisations de défenseurs des droits de l’Homme, y compris la FIDH, ont exhorté le Conseil de sécurité à renvoyer la situation en Syrie à la Cour pénale internationale (CPI). Faisant écho à ces demandes, la Suisse a adressé, le 14 janvier, au Conseil de sécurité, une lettre co-signée par 56 autres Etats.La Haut-Commissaire aux droits de l’Homme de l’ONU, Navanethem Pillay, a réclamé, elle aussi, le renvoi de la situation  syrienne devant la CPI. Au cours de la réunion de l’Assemblée générale de l’ONU, la semaine dernière, à New York, plusieurs chefs d’Etat ont insisté sur la nécessité de déterminer les responsabilités en Syrie. « Néanmoins le Conseil de sécurité de l’ONU a continué d’ignorer ces appels urgents », déplore la FIDH.« En refusant d’inclure un renvoi devant la CPI ou tout autre mécanisme d’attribution des responsabilités dans la résolution adoptée aujourd’hui, le Conseil de sécurité de l’ONU a échoué à nouveau à mettre fin au cycle de violence en Syrie », conclut Karim Lahidji.ER