L’ancien chef de l’Etat était détenu aux Pays-Bas. Selon un communiqué du TSSL, l’ordonnance désignant le Royaume-Uni pour accueillir Taylor avait été signée le 4 octobre par le président du tribunal le George Gelaga King. Placée d’abord sous scellés, l’ordonnance a été rendue publique le 10 octobre, toujours selon le communiqué.Selon les médias, Charles Taylor avait indiqué à la Cour qu’il préférait purger sa peine sur le continent africain, en l’occurrence au Rwanda qui avait déclaré, le jour même du transfert à Londres, n’avoir pas encore reçu de demande officielle du TSSL.Le communiqué souligne qu’ « aucun autre pays n’avait offert ou accepté de l’accueillir », alors que la presse avait rapporté que la Suède était également prête à l’héberger.Le TSSL a signé avec le Royaume-Uni un accord sur l’exécution des peines le 10 juillet 2010.Le jugement dans l’affaire Taylor a été confirmé par la chambre d’appel du TSSL, le 26 septembre dernier.Le 26 avril 2012, l’ancien président avait été reconnu coupable de 11 chefs d’accusation pour des exactions commises en Sierra Leone, durant le conflit dans ce pays, entre 1991 et 2002. Les juges avaient retenu sa responsabilité pénale pour aide et encouragement à commettre ces crimes.La chambre de première instance avait conclu que l’ex-chef de l’Etat avait apporté un appui militaire, opérationnel et financier aux rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) sachant bien qu’ils allaient s’en servir pour commettre divers crimes : meurtres, viols, esclavage, esclavage sexuel, enrôlement et conscription d’enfants de moins de 15 ans, pillages, etc.Aujourd’hui âgé de 65 ans, Taylor est le premier ex-chef d'État à avoir comparu devant un tribunal international ou mixte pour des accusations de crimes graves commis en violation du droit international, depuis le procès de Nuremberg contre les responsables nazis après la Seconde Guerre mondiale.Son jugement marque la fin des travaux du TSSL, un tribunal mixte officiellement créé en 2002 par les Nations unies et le gouvernement de la Sierra-Leone pour juger les principaux auteurs des violations du droit international et sierra-léonais commis sur le territoire du pays depuis le 30 novembre 1996.ER