L’ancien chef de l’Etat ivoirien est détenu à la prison de Scheveningen, à La Haye, aux Pays-Bas, depuis fin 2011.Les juges d’appel ont indiqué, dans leur décision, craindre que le suspect ne disparaisse pour échapper à la justice, s’il bénéficiait d’une libération provisoire.Début juin dernier, la chambre préliminaire a renvoyé le dossier Gbagbo au procureur, en lui demandant d’apporter des preuves additionnelles pour leur permettre de décider si l’ancien président ivoirien doit aller en procès ou non.Des audiences sur la confirmation des charges avaient eu lieu trois mois plus tôt.La chambre préliminaire a estimé que « la preuve du procureur, vue dans son ensemble, n’était pas complètement dépourvue de pertinence et de valeur probatoire mais laissait la chambre sans autre choix que de refuser de confirmer les charges », avait expliqué la Cour, dans un communiqué.Selon le bureau du procureur à la CPI, quelque 3.000 personnes sont mortes dans les actes de violence perpétrés à la fois par les partisans de Laurent Gbagbo et du président Alassane Ouattara à la suite de l’élection en 2010, alors que le chef de l’Etat sortant refusait de reconnaître la défaite.ER