Jacqueline Moudeïna est l’une des figures principales de la lutte pour traduire en justice l'ancien président tchadien.Elle fait partie des six défenseurs des droits humains venus du monde entier à qui Human Rights Watch rendra hommage lors de ses dîners annuels, afin de saluer leur travail dans la lutte pour la protection des droits de l’Homme.Douze dîners sont prévus en novembre et neuf autres en mars-avril 2014, dans différentes villes à travers le monde.« Depuis des années, Jacqueline Moudeïna œuvre inlassablement et en prenant des risques personnels considérables pour défendre les droits humains du peuple tchadien », a déclaré Jean-Marie Fardeau, directeur de la section France chez HRW. « Nous rendons hommage à son engagement visant à rendre justice aux victimes d’ Hissène Habré et à protéger les droits humains au Tchad», a souligné M.Fardeau.Depuis 2000, Jacqueline Moudeïna représente au Sénégal, en Belgique et au Tchad les victimes de la dictature d’Hissène Habré, qui a duré de 1982 à 1990.Des Chambres africaines extraordinaires ont été créées au sein des tribunaux sénégalais pour juger les crimes les plus graves commis au Tchad sous la présidence Habré.Réfugié au Sénégal depuis 1990, l’ancien président est accusé de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture durant ses huit ans de pouvoir. Le Sénégal et l’Union africaine (UA) ont signé, en décembre 2012, un accord pour la création, dans ce pays d’Afrique occidentale, d’un tribunal spécial en vue de juger M.Habré. L’ancien président a été arrêté le 30 juin à son domicile dakarois et inculpé deux jours plus tard.RE