12.11.13 - CPI/BEMBA - UN TEMOIN DE LA COUR DEPOSERA LUNDI PROCHAIN DANS LE PROCES DE JEAN- PIERRE BEMBA

Arusha, 12 novembre 2013 (FH) – Un témoin de la cour sera entendu le lundi 18 novembre dans le procès du sénateur congolais Jean-Pierre Bemba poursuivi devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

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Selon une décision de la Cour, le témoin, désigné par le pseudonyme CHM-01 pourra, s’il le demande, déposer en vidéo-conférence depuis son pays de résidence.Contrairement aux témoins cités par l’une ou l’autre des parties, le témoin CHM-01 sera d’abord interrogé par les juges. Le procureur et la défense pourront le contre-interroger après.Selon la décision de la chambre, le nom du témoin a été plusieurs fois mentionné lors de dépositions entendues dans cette procédure.Les juges comptaient faire venir un deuxième témoin de ce genre mais ce dernier a refusé, selon la décision. L’opposant congolais, qui a entamé sa défense en août 2012, est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis sur le territoire centrafricain en 2002-2003.Selon une récente ordonnance de la chambre, Bemba a jusqu’à vendredi pour clôturer le défilé de ses témoins.L’homme d’affaires congolais a déjà cité 33 témoins, dont la plupart ont déposé à huis clos.Suite à la lenteur de la défense, les juges n’avaient pas pu faire respecter la date du 19 juillet dernier qu’ils avaient initialement fixée pour la fin de l’audition du dernier témoin à décharge. Ils avaient alors donné au sénateur congolais jusqu’au 25 octobre pour boucler le défilé de ses témoins. Un délai qui n’avait pas pu non plus être respecté, en raison de difficultés à faire comparaître les quatre derniers témoins de la défense.En procès depuis novembre 2010, l’ancien vice-président de la RDC répond d’exactions commises en Centrafrique en 2002 et 2003 par des combattants de son ancienne rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC), devenu, aujourd’hui, l’une des principales forces de l’opposition au président Joseph Kabila. Des troupes du MLC avaient été envoyées en renfort au président centrafricain de l’époque, Ange-Félix Patassé, alors aux prises avec des rebelles.Pour le procureur, l’accusé est coupable pour n’avoir pas prévenu les crimes commis par des hommes du MLC en Centrafrique, ni sanctionné les auteurs de ces graves violations du droit international humanitaire.Le parlementaire rétorque que depuis son quartier général à Gbadolite, en RDC, il ne pouvait pas contrôler des troupes en mission de renfort de l’autre côté de la frontière.ER