12.12.13 - CPI/BEMBA - ASF DEMANDE LA LIBERATION IMMEDIATE DE DEUX AVOCATS DE JEAN-PIERRE BEMBA SOUPCONNES DE SUBORNATION DE TEMOINS

Arusha, 12 décembre 2013 (FH) – Le Réseau Avocats sans Frontières  (ASF) a demandé la « remise en liberté immédiate » de l’avocat congolais Aimé Kilolo et de son assistant Jean-Jacques Mangenda, actuellement détenus  par la Cour pénale internationale (CPI) pour atteintes présumées à l’administration de la Justice.

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ASF « demande instamment à la Cour pénale internationale  de prononcer la mise en liberté immédiate de nos confrères, de confier à une autorité indépendante, une enquête sur les faits allégués », indique le Réseau dans un communiqué reçu jeudi à l’Agence Hirondelle.Maître Kilolo défend le sénateur congolais Jean-Pierre Bemba poursuivi devant la CPI pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003.Le 20 novembre dernier, le juge Cuno Tarfusser a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de Jean-Pierre Bemba, mais également de son conseil principal, de Jean-Jacques  Mangenda, du député Fidèle Babala Wandu et d’un témoin cité à comparaître. Les cinq sont soupçonnés d’actes de subornation de témoins dans le cadre du procès de Jean-Pierre Bemba.« Il est choquant que le mandat d’arrêt du 20 novembre 2013 invoque un risque de fuite pour justifier la détention de nos confrères alors qu’ils ont leur résidence principale respectivement à Bruxelles et à La Haye », écrit ASF. Pour l’association, « une citation à comparaître aurait été suffisante », car, «la privation de liberté ne peut être prononcée qu’à des conditions très strictes qui ne sont pas réalisées dans le cas d’espèce ». «On s’étonne d’ailleurs que d’autres suspects poursuivis pour des crimes autrement plus graves comparaissent librement » devant la Cour, poursuit ASF faisant sans doute allusion aux trois Kényans poursuivis par la CPI, dont le président Uhuru Kenyatta et le vice-président William Ruto. « Ces deux arrestations ont été effectuées en présence des enquêteurs et des membres du bureau du procureur sans la présence d’un bâtonnier à La Haye », déplore le Réseau ASF.Le texte rappelle que « l’avocat bénéfice d’une protection particulière en cas d’interpellation, de fouille et de saisie de ses documents couverts par la confidentialité et le secret professionnel dont la protection est garantie par la présence d’un bâtonnier ».Les signataires se disent « inquiets de constater que l’arrestation de (leurs) confrères a été mise en œuvre par le procureur (de la CPI) qui est partie dans l’affaire principale contre leur client Jean-Pierre Bemba Gombo, éliminant ainsi ses adversaires».ER