Originaire de la République démocratique du Congo (RDC), M. Arido a toutefois formé un pourvoi en cassation, un recours qui suspend son transfèrement au siège de la CPI, à La Haye, aux Pays-Bas, selon l’AFP. Le suspect est un témoin cité à comparaître par la défense de M. Bemba à son procès devant la CPI. Poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre, le sénateur congolais répond d’exactions perpétrées en Centrafrique en 2002 et 2003 par des éléments de son ancienne rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC), aujourd’hui une des principales forces de l’opposition au président Joseph Kabila. Bemba avait alors envoyé des renforts au président centrafricain de l’époque Ange-Félix-Patassé qui faisait face à un mouvement rebelle. Arido avait été interpellé en novembre en France à la demande de la CPI, en même temps que trois autres proches de M. Bemba. Le député et secrétaire général adjoint du MLC Fidèle Babala Wandu avait été interpellé à Kinshasa, tandis qu'Aimé Kilolo, un des avocats de M. Bemba, avait été arrêté à Bruxelles et que Jacques Magenda Kabongo, un autre membre de l’équipe de défense du sénateur, avait été interpellé aux Pays-Bas. Bemba lui-même est soupçonné dans cette affaire. A l’exception d’Arido, tous les suspects sont déjà entre les mains de la CPI devant laquelle ils ont déjà fait leur comparution initiale. Avocats sans Frontières (ASF), qui estime qu’une citation à comparaître aurait suffi, réclame la libération immédiate de Maîtres Kilolo et Magenda Kabongo. Ces arrestations pour subornation présumée de témoins constituent une première dans l’histoire de la CPI.ER