« La chambre permet, de manière conditionnelle, à M. Ruto de ne pas être présent continuellement à son procès », a indiqué le juge Chile Eboe-Osuji, lors d’une conférence de mise en état, à la veille de la reprise du procès. Ruto avait fait sa demande le 16 décembre, se fondant sur un amendement du règlement de preuve et de procédure de la Cour, adopté par l’Assemblée des Etats parties fin novembre dernier.
Le dirigeant kényan est cependant tenu d’être présent notamment lorsque les victimes présentent en personne leur vues, pendant toute la durée des conclusions finales ainsi qu’au prononcé de la sentence s’il est reconnu coupable. Sa présence sera également requise les 5 premiers jours après une pause dans les procédures. Il a été cependant excusé pour les audiences de jeudi et vendredi car le président kényan, Uhuru Kenyatta, également poursuivi par la CPI, est actuellement en déplacement en Angola.
William Ruto est le premier haut dirigeant en fonction à être jugé par la CPI. Ce procès, dans lequel il comparaît avec le présentateur de radio Joshua Arap Sang, a démarré le 10 septembre dernier. Les deux hommes sont accusés d’avoir joué un rôle de premier plan dans les violences meurtrières qui avaient suivi les élections générales de fin 2007, dans leur pays.
S’agissant du président Kenyatta, dont le procès devait démarrer début février prochain, la procureure Fatou Bensouda, a demandé en décembre un report sine die suite à l’érosion de sa preuve contre le chef de l’Etat.ER