17.01.14 - RCA/ONU - RISQUE DE GENOCIDE EN CENTRAFRIQUE, SELON UN RESPONSABLE DE L’ONU

Arusha, 17 janvier 2014 (FH) – Un haut responsable humanitaire de l’ONU, de retour d’une mission de cinq jours en République centrafricaine (RCA), a appelé jeudi la communauté internationale à faire de ce pays une priorité, s'inquiétant des risques de « génocide », selon le service de presse des Nations unies.

1 min 10Temps de lecture approximatif

« La crise a tous les éléments que nous avons vus ailleurs dans des endroits comme le Rwanda et la Bosnie. Les éléments sont là pour un génocide. Il n'y a pas de doute », a déclaré jeudi le directeur des opérations du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), John Ging, lors d'une conférence de presse à Genève. « Nous ne pouvons pas permettre que cela arrive dans ce cas-là. Cela confirme la nécessité d'une implication internationale à grande échelle au-delà de l'humanitaire», a-t-il poursuivi.Pour M.Ging, « la République centrafricaine doit être placée en haut de la liste des priorités.»Mercredi, le représentant de la France aux Nations unies, Gérard Araud , a estimé que la communauté internationale avait « sous-estimé» la haine entre chrétiens et musulmans de Centrafrique.Pour le diplomate, cette erreur d’appréciation a rendu la tâche « presque impossible » pour les forces françaises de l'opération Sangaris et celles de l'Union africaine (UA).L’ambassadeur Araud s'exprimait dans le cadre d'une conférence organisée à l'occasion du 20e anniversaire du génocide des Tutsis de 1994 Rwanda.Malgré la présence depuis début décembre de 1.600 militaires français et de 4.000 Casques verts africains, les affrontements se poursuivent entre ex-rebelles musulmans de la Séléka et miliciens chrétiens « anti-balaka ».La procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a lancé plusieurs mises en garde aux responsables des crimes en Centrafrique, en leur rappelant qu’il risquaient des poursuites internationales.ER