« Le parquet a interpellé un homme de 54 ans dans le but de l'extrader vers le Rwanda », indique un communiqué du ministère, identifiant le suspect en tant que « Jean-Baptiste M. ».Selon la presse rwandaise, il s’agit de Jean-Baptiste Mugimba, qui était une des principales figures de la Coalition pour la défense de la République (CDR), un parti hutu radical.Le Rwandais a été arrêté dans la ville de Leusden (centre) après que les services de l'immigration eurent révoqué son permis de séjour, à cause des soupçons d’implication dans le génocide des Tutsis d’avril à juillet 1994.Selon sa fiche sur le site internet de l’organisation internationale de police (Interpol), Mugimba est né en 1959 dans l’ancienne commune de Mutura, dans l’ancienne préfecture de Gisenyi (nord). Il est recherché par la justice de son pays d’origine pour crimes de génocide et crimes contre l’humanité.Selon les médias rwandais, il habitait, en 1994, le quartier de Nyakabanda, dans la ville de Kigali, où il aurait participé à l’établissement de listes de Tutsis devant être tués. Il y aurait également distribué des armes aux miliciens hutus et érigé des barrages routiers. Un tribunal néerlandais avait autorisé en décembre l'extradition d'un autre rwandais soupçonné d'être impliqué dans un massacre perpétré dans une école des environs de Kigali.Une Néerlandaise d'origine rwandaise, Yvonne Basebya, avait été condamnée aux Pays-Bas en mars à six ans et huit mois de prison pour incitation au génocide en 1994. Il s'agissait de la première condamnation pour génocide de l'histoire des Pays-Bas, dotés d'une loi leur permettant de juger des suspects étrangers accusés de ce crime.Dans le cas de Mugimba, le parquet néerlandais a indiqué qu’il préférait un procès au Rwanda.ER