Créées par un accord entre l’Union africaine (UA) et le Sénégal, les CAE ont été inaugurées il y a aujourd’hui un an. « Nous nous félicitons du chemin déjà parcouru par les Chambres. Ce tribunal doit poursuivre tous ses efforts pour qu’un procès se tienne aussi rapidement que possible et pour que justice soit enfin rendue », écrit le collectif dans un communiqué reçu samedi à l’Agence Hirondelle. « Nous sommes convaincus que les Chambres africaines extraordinaires se montreront à la hauteur de leur tâche. En effet, depuis leur inauguration, elles ont agi avec diligence et promptitude », affirment ces avocats des victimes.En exil au Sénégal depuis décembre 1990, Hissène Habré a été arrêté à Dakar le 30 juin 2013 et inculpé, deux jours plus tard, pour crimes contre l’humanité, torture et crimes de guerre. Cinq autres personnes ont par ailleurs également été inculpées, et deux commissions rogatoires internationales au Tchad ont permis aux juges d’instruction d’entendre des milliers de victimes et des témoins.« Les victimes se félicitent des investigations en cours et ont confiance dans la capacité des juges des Chambres africaines extraordinaires à mener une instruction efficace, impartiale, exhaustive et respectueuse des droits de toutes les parties », indique le collectif.Une appréciation diamétralement opposée à celle des avocats de l’ancien président, qui boycottent les Chambres, les accusant de manque d’indépendance. Dans un récent communiqué, les défenseurs de l’ancien chef de l’Etat tchadien affirment que les juges d’instruction « ciblent exclusivement la personne du président Habré », pour faire plaisir à l’actuel homme fort du Tchad, Idriss Deby.Des documents de la police politique d’Hissène Habré, découverts par l’organisation Human Rights Watch (HRW) en 2001, ont révélé les noms de 1.208 personnes exécutées ou décédées en détention, et de 12. 321 victimes de diverses violations des droits de l’Homme. L’ancien président clame son innocence.ER