« L’utilisation d’enfants soldats pour combattre dans des guerres n’est pas une pratique culturelle », indique-t-elle dans une déclaration publiée mercredi, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’utilisation des enfants soldats, célébrée le 12 février.« Il se ne s’agit pas de la conséquence indirecte d’une guerre, ni de la triste mais inéluctable conséquence de la pauvreté. Cette pratique constitue un crime horrible », poursuit la procureure. Ce crime « nie le droit qu’ont les membres les plus vulnérables de notre société de vivre, d’apprendre et de jouer, comme des enfants », souligne Fatou Bensouda.« Ces crimes doivent cesser et leurs auteurs doivent répondre de leurs actes. Nous ne pouvons pas rester passifs pendant que ces crimes sont commis contre les enfants, ni aujourd’hui, ni demain », ajoute-t-elle. Plusieurs personnes poursuivies par la CPI le sont notamment pour le crime d’enrôlement d’enfants soldats, parmi lesquels le chef de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), Joseph Kony actuellement en fuite.La LRA, qui affirme vouloir installer à Kampala un régime théocratique fondé sur les principes de la Bible et les Dix Commandements, a signé les pires crimes, non seulement en Ouganda mais aussi au Soudan du Sud et Centrafrique où se cacherait actuellement Joseph Kony.Le 10 juillet 2012, dans son premier jugement, la CPI a condamné le Congolais Thomas Lubanga à 14 ans de prison pour avoir enrôlé des enfants de moins de 15 ans dans ses troupes et les avoir fait participer à des hostilités.Dans presque tous les conflits armés dans le monde en général, et en particulier sur le continent africain, des enfants de moins de 15 ans sont forcés d’aller au front lorsqu’ils ne sont pas réduits en esclavage sexuel, un autre crime de guerre.ER