La première commission rogatoire avait eu lieu du 19 août au 2 septembre 2013 et la deuxième du 2 au 22 décembre.La mission qui vient de s’achever était conduite par Jean Kande, coordinateur de la chambre d’instruction. Elle comprenait également des membres du paquet. Ouverte le 15 mars, la mission a poursuivi les auditions de témoins et victimes ainsi que l’exploitation des archives de la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS), la police secrète de l’ex-président. Selon le site d’informations Pressafrik.com, une quatrième commission rogatoire pouvait avoir lieu avant le procès dont la date n’est pas encore fixée.« Nous sommes au dernier tournant de la procédure. Mais s’il y a nécessité de poursuivre les enquêtes, les juges vont formuler la requête», a déclaré le procureur des CAE, Mbacké Fall cité par Pressafrik.En exil au Sénégal depuis décembre 1990, Hissène Habré a été arrêté le 30 juin 2013 à son domicile à Dakar et inculpé, deux jours plus tard, pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture. Selon Human Rights Watch, les archives de la DDS révèlent les noms de 1. 208 personnes exécutées ou décédées en détention, et de 12. 321 victimes de violations des droits de l’homme sous le régime Habré.L’ancien président qui a toujours clamé son innocence refuse de répondre aux juges d’instruction des CAE dont il conteste la légalité. Convoqué en février, il a ainsi refusé d'ouvrir la bouche. Ce que l’un de ses avocats, El Hadji Diouf, a appelé « l’attitude du mépris et du silence ».ER