La chambre a pris la décision lundi pour accorder un délai supplémentaire au gouvernement du Kenya auquel l’accusation reproche de ne pas lui fournir certains documents, indique la Cour, dans un communiqué.Le procureur considère que ces pièces sont pertinentes pour l’affaire.Ce faisant, la chambre a rejeté la requête de la défense de mettre fin à la procédure dans cette affaire, ainsi que la demande de l’accusation de suspendre indéfiniment la procédure en attendant que Nairobi respecte ses obligations en matière de coopération.La Cour a donné deux semaines au bureau du procureur pour soumettre aux autorités kényanes une requête modifiée en vue de la production des documents financiers et d’autres pièces relatives à M. Kenyatta.La chambre a également demandé au procureur et au gouvernement kényan de s'engager dans une coopération et des consultations sans délai.Une conférence de mise en état se tiendra le 9 juillet pour une évaluation.Elu l’année dernière, Uhuru Kenyatta est accusé, en tant que coauteur indirect, de cinq chefs de crimes contre l’humanité (meurtre, déportation ou transfert forcé de population, viol, persécution, et autres actes inhumains) commis pendant les violences postélectorales au Kenya en 2007-2008.Les charges à son encontre ont été confirmées le 23 janvier 2012. Le chef de l’Etat clame son innocence.Selon la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, plusieurs témoins potentiels de l’accusation dans cette affaire se sont désistés.ER