Il a souligné, en évoquant le génocide des Tutsis de 1994 au Rwanda, qu’aucune partie du monde ne pouvait s’estimer à l’abri. « Prévenir le génocide signifie établir des institutions nationales légitimes et responsables qui sont inclusives et crédibles aux yeux de la population. Il faut donc s'assurer que l'état de droit est respecté et que tous les droits humains sont protégés, sans discrimination », a expliqué Ban Ki-moon.« Cela signifie éliminer la corruption, gérer la diversité et soutenir le pluralisme des médias et une société civile forte, notamment les défenseurs des droits de l'homme », a-t-il poursuivi, dans son discours devant les participants à cette conférence.Le secrétaire général a félicité les États qui ont mis en place des institutions nationales mettant l'accent sur la prévention du génocide et il a invité les autres Etats à leur emboîter le pas.M. Ban a noté qu'il y avait encore des progrès à faire pour mobiliser la volonté politique, malgré des signes encourageants.« La communauté internationale se révèle souvent réticente à agir, parfois même lorsque des atrocités se produisent. Les raisons peuvent varier, cela va de notions différentes de l'intérêt national, à la complexité et aux risques d'une situation donnée, en passant par le sentiment de manquer de moyens», a-t-il ditBan Ki-moon a toutefois estimé que les Nations unies avaient fait beaucoup d'efforts pour tirer les leçons du génocide des Tutsis.ER