Actuellement détenu à Zenten dans le sud de son pays, Seif al- Islam Kadhafi est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes contre l’humanité commis en Libye lors du soulèvement populaire de 2011.La chambre veut également savoir si le gouvernement libyen s’est acquitté de son obligation de remettre à la défense du fils de Kadhafi les originaux des pièces qui avaient été saisies par les autorités libyennes sur son ancienne avocate, Melinda Taylor, lorsque cette dernière lui rendait visite à Zenten.Dans son ordonnance, la chambre rappelle par ailleurs au gouvernement libyen qu’elle lui avait également demandé de faciliter un entretien entre l’ancien patron des renseignements libyens, Abdullah al-Senoussi, et sa défense. Fin mai 2013, la CPI a débouté les autorités libyennes de leur demande de juger devant leurs tribunaux Seif al-Islam, qui fut longtemps considéré comme le dauphin de son père.La Cour doutait de la capacité de Tripoli à garantir un procès juste et équitable au fils de Kadhafi, détenu par des ex-rebelles à Zenten (170 km au sud-ouest de Tripoli) depuis son arrestation en novembre 2011.La CPI a toutefois donné en octobre dernier son feu vert à la Libye pour juger l’ancien patron du renseignement, Abdullah al-Senoussi.Mais la Libye semble décidée à braver les décisions de la Cour internationale,en organisant devant ses tribunaux, le procès de Seif al-Islam et d’autres poids lourds du régime Kadhafi.Ce grand procès collectif, qui devait s’ouvrir à la mi-avril à Tripoli, a été reporté sine die, suite à l’absence de nombreux accusés, parmi lesquels Seif al-Islam Kadhafi.ER