Cette commission rogatoire, qui pourrait être la dernière dans l’affaire Habré, « sera consacrée à l’analyse des ossements et restes découverts dans les sites supposés abriter des charniers », selon un communiqué du service de presse des CAE.« Elle permettra également de poursuivre les auditions des victimes et des témoins, mais aussi l’exploitation des archives de la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS), la police secrète de Hissène Habré durant son régime (1982-1990).La mission comprendra des magistrats de la chambre d’instruction et du parquet général ainsi que des experts en anthropologie médico-légale, ajoute la source.La défense, qui boycotte le travail des CEA dont elle conteste la légalité, ne fera pas le déplacement.En exil au Sénégal depuis décembre 1990, l’ancien président tchadien a été arrêté à son domicile dakarois le 30 juin 2013 et inculpé, deux jours plus tard, pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture commis au Tchad durant son régime.Selon l’organisation de défense des droits de l’Homme, Human Rights Watch (HRW), les archives de la DDS révèlent les noms de 1. 208 personnes exécutées ou décédées en détention, et de 12. 321 victimes de violations des droits de l’Homme sous le régime Habré.ER