Dans sa nouvelle plainte, le CPCR « vise Félicien Baligira, résidant à Nantes, que la justice française avait refusé d'extrader » vers le Rwanda, selon un communiqué de l’association.« Il aurait notamment participé à plusieurs réunions de préparation du génocide dès 1993 et en avril 1994 dans les communes de Gisuma et de Gafunzo (préfecture de Cyangugu, sud) et au recrutement des jeunes pour les entraînements militaires à l’hôpital de Bushenge », écrit le CPCR.Ancien responsable administratif et ancien député, Baligira aurait également participé à l’organisation et à la mise en œuvre des massacres de Tutsis réfugiés à l’hôpital de Bushenge et aux paroisses catholiques de Shangi et Mibilizi ainsi qu’au stade Kamarampaka, dans la même préfecture de Cyangugu, poursuit l’association.« Je suis sûr qu'il répondra aux convocations qui lui seront adressées et qu'il viendra expliquer en quoi ce dont on l'accuse n'est pas fondé et revêt une connotation politique », a indiqué à l’AFP Me Philippe Meilhac, l’un des avocats de Baligira. Il a relevé que son client n’avait jamais « fait l'objet de poursuites au niveau des juridictions internationales ».La CPCR, qui traque les suspects de génocide rwandais vivant sur le territoire français, a déjà obtenu la condamnation à 25 ans de réclusion en mars dernier du capitaine Pascal Simbikangwa , un proche de l’ex-président Juvénal Habyarimana. Cet ancien membre de la garde présidentielle est le premier Rwandais jugé en France en rapport avec le génocide des Tutsis.Par ailleurs, le parquet en France a requis mi-mai le renvoi aux assises de deux anciens maires, Octavien Ngenzi et Tito Barahira, également mis en cause par le Collectif.ER