Les trois témoins, dont l’homme politique Floribert Ndjabu Ngabu, avaient été transférés de leur prison de Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) pour témoigner en 2011 dans le procès de l’ancien chef de milice Germain Katanga condamné à 12 ans de prison, le mois dernier, pour crimes contre l’humanité.Mais à la fin de leurs dépositions, ils avaient demandé l’asile politique aux Pays-Bas, pays hôte de la CPI, expliquant craindre des représailles s’ils retournaient en RDC.« Floribert Ndjabu Ngabu, Sharif Manda Ndadza Dz’Na et Pierre-Célestin Mbodina Iribi ont été transférés depuis le quartier pénitentiaire de la CPI aux autorités néerlandaises, conformément à une ordonnance de la chambre d’appel de la CPI », indique la Cour dans un communiqué.Le 20 janvier dernier, la Chambre d'appel de la CPI avait ordonné au greffier de la Cour de faciliter le retour de ces témoins dans leur pays.Les juges de la CPI estimaient, dans leur décision, qu’aucun témoin ne saurait rester sous la garde de la Cour après son audition. Ils rappelaient, par ailleurs, que la Cour, ne pouvait servir de centre de rétention pour demandeurs d’asile ou autres personnes impliquées dans une procédure judiciaire avec l’Etat hôte ou avec tout autre État. « Le greffier a été satisfait des garanties qui seraient offertes à ces témoins en RDC, y compris que la peine de mort ne leur sera pas applicable et que les procédures en raison desquelles ils étaient maintenus en détention (en RDC) seront traitées », indique la Cour, dans son communiqué. « Toutefois, étant donné que les demandes d'asile sont toujours en cours d'appel devant les tribunaux néerlandais, les autorités néerlandaises ont accepté d'accueillir les trois témoins dans l’attente de ces décisions », ajoute le texte.La justice néerlandaise a ordonné que les témoins ne soient pas renvoyés en RDC avant qu’une décision finale ait été rendue concernant leurs demandes d’asile.ER