17.07.14 - FRANCE/RWANDA - DEUX ANCIENS MAIRES RWANDAIS RENVOYÉS AUX ASSISES A PARIS SERONT ENTENDUS EN APPEL LE 11 SEPTEMBRE

Arusha, 17 juillet 2014 (FH) - La justice française entendra le 11 septembre les motifs d’appel de deux anciens maires rwandais qui s’opposent à leur renvoi devant la Cour d’assises de Paris pour des crimes commis dans leur pays d’origine pendant le génocide des Tutsis de 1994, a-t-on appris jeudi.

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Octavien Ngenzi et  Tito Barahira, tous deux anciens maires de la commune Kabarondo, dans l’est du Rwanda, sont notamment accusés d’avoir participé, le 13 avril 1994, au massacre de centaines de Tutsis réfugiés dans une église.Renvoyés aux assises en mai dernier pour génocide et crimes contre l’humanité, les deux hommes ont fait appel.« C’est le 11 septembre 2014 que la Chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris étudiera la demande », annonce, dans un communiqué, le Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR), une association française à l’origine de poursuites contre plusieurs présumés génocidaires rwandais vivant en France.« Nous souhaitons que cette instance judiciaire se prononce rapidement sur cette demande afin que la justice suive son cours », poursuit le CPCR qui souligne que « plus de vingt ans après le génocide perpétré au Rwanda contre les Tutsis, un seul procès s’est tenu » en France.Le capitaine Pascal Simbikangwa, un proche de l’ex-président Juvénal Habyarimana, a été condamné à 25 ans de prison en mars dernier par la Cour d’assises de Paris qui l’a reconnu coupable de  génocide et crimes contre l’humanité.Il attend son procès en appel.Plus d'une vingtaine d'enquêtes sont en cours au pôle « crimes contre l'humanité » du tribunal de grande instance de Paris sur des Rwandais soupçonnés d'avoir participé au génocide.Parmi ses suspects, figure Agathe Kanziga, la veuve de l’ex-président Juvénal Habyarimana dont l’assassinat, dans la soirée du 6 avril 1994, avait déclenché le génocide.Protais Zigiranyirazo, frère d’Agathe Kanziga, a été acquitté par la chambre d’appel du Tribunal pénal international pour le Rwanda  (TPIR) après avoir été condamné en première instance.Il vit actuellement au siège du TPIR à Arusha, en Tanzanie, faute de pays d’accueil.Parmi ces dossiers en cours d’instruction en France, figurent également ceux de l’abbé Wenceslas Munyeshyaka et de l’ancien préfet de Gikongoro (sud) Laurent Bucyibaruta renvoyés à la justice française par le TPIR qui doit fermer ses portes à la fin de l’année.ER