Bandora a été remis à la justice rwandaise par les autorités norvégiennes le 10 mars 2013.Pour cette première journée, la chambre a entendu deux témoins qui ont gravement mis en cause cet ex-homme d'affaires, a rapporté le quotidien privé New Times.Le premier témoin, Laurent Hakizamungu a affirmé avoir perdu tous les membres de sa famille lors d'une attaque qui avait été minutieusement préparée en avril 1994 au domicile de l'accusé à Ruhuha, dans le sud-est du Rwanda.A l'époque, Bandora était un homme d'affaires relativement prospère dans cette zone rurale sud-est du Rwanda, près de la frontière avec le Burundi. « Au moment de l'attaque, j'avais déjà réussi à me réfugier au Burundi, mais les gens qui m'y ont rejoint m'ont dit que l'attaque avait été menée depuis la maison de Bandora », a accusé Hakizamungu.Après son interrogatoire principal par le procureur, le témoin a été autorisé à suspendre sa déposition suite à une urgence personnelle.Il sera contre interrogé lundi prochain par la défense.Le deuxième témoin, Cyprien Kayitare, a affirmé qu'une réunion de préparation des massacres avait eu lieu le 7 avril 1994 chez Bandora. Il devait être confronté à la défense mardi.Né en 1954, Bandora est notamment poursuivi pour génocide et extermination. Selon l'accusation, il faisait partie des plus hauts responsables locaux du parti présidentiel, le Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND). Ce qu'il nie.« J'avais été relevé des responsabilités de vice-président du MRND parce que je n'étais pas instruit et un homme non instruit ne pouvait pas donner d'instructions au bourgmestre (maire), à l'armée et à la police », a protesté l'accusé à l'audience de lundi.ER