Ce traité de droit international fut approuvé à l’unanimité le 9 décembre 1948 par l’Assemblée générale des Nations unies.
« Les risques de génocide et de crimes de masse restent réels », a déclaré le diplomate sénégalais Adama Dieng, ancien greffier du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et actuel conseiller spécial du secrétaire de l’ONU pour la prévention du génocide.
Le responsable onusien a cité plusieurs cas dont la République centrafricaine, le Darfour (au Soudan) et la Syrie.
Cette conférence internationale de deux jours se tient symboliquement dans l’ancienne « salle d’audience 600 » du Tribunal militaire international (TMI) de Nuremberg, où comparurent une vingtaine de hauts responsables du régime nazi dont la plupart furent condamnés en 1946 pour leur responsabilité dans l’holocauste.
Cette rencontre, à laquelle participent des universitaires, des hommes d’église, des militants des droits de l’homme et des journalistes, est organisée conjointement par l’Académie internationale pour les principes de Nuremberg et la Fondation allemande Wayamo.
« Prévenir le génocide et les crimes de masse est peut-être le premier défi auquel nous sommes confrontés (…) Nous avons besoin d’agir tôt», a insisté Adama Dieng.
Après Nuremberg, « nous avons malheureusement connu Srebrenica, nous avons connu le Rwanda», a relevé le conseiller spécial du secrétaire général, estimant que l’appel « plus jamais », lancé par la communauté internationale après l’holocauste, ne semblait pas avoir été entendu.
Notant l’échec du Conseil de sécurité des Nations unies à agir en Syrie alors que le nombre des victimes du conflit continue d’augmenter, il a déploré que la justice soit parfois victime de « compromis politiques ».
Parlant de la situation en République centrafricaine, il a exhorté tous les leaders de l’opinion dans le pays, en commençant par les responsables religieux, à user de leur influence pour le bien de leurs concitoyens.
Les orateurs qui se sont exprimés après le conseiller spécial ont souligné la nécessité de protéger les civils, surtout en cas de conflit.
Vendredi, les participants à la conférence visiteront l’exposition permanente ouverte dans les locaux de l’ancien TMI pour fournir des informations importantes sur les causes de l’holocauste, les procédures et les conséquences : des explications y sont données sur le rôle des accusés dans les structures de pouvoir du national-socialisme, et les crimes qui leur ont été imputés. Un montage audio et vidéo historique propose une impression vivante des procès. La signification de ces procès pour le développement de la justice criminelle internationale moderne a rendu la " salle d'audience 600 " mondialement célèbre. ER