Dans un communiqué reçu à Hirondelle News, l’organisation explique que l’arrestation d’Alieu Kosial n’a été rendue publique que jeudi alors qu’il avait été appréhendé le 10 novembre dernier.
Alieu Kosiah est un ancien commandant du Mouvement uni de libération du Liberia pour la démocratie (United Liberation Movement of Liberia for Democracy - ULIMO).
Il est soupçonné d’implication dans des crimes de guerre commis dans le district de Lofa, dans le nord-ouest du Liberia entre 1993 et 1995.
Les victimes l’accusent d’avoir participé directement à des crimes de masse, notamment des tueries systématiques visant des civils, écrit Civitas Maxima. L’ULIMO a occupé une large partie du district de Lofa durant cette période.
Un juge suisse a confirmé le 13 novembre 2014 la détention de M. Kosiah pour une période de 3 mois.
La plupart des 7 victimes libériennes ayant déposé plainte contre lui en Suisse sont assistées par Me Alain Werner, avocat au sein de Civitas Maxima et directeur de l’association.
Cette ONG suisse travaille depuis 2012 avec le Global Justice and Research Project (GJRP) basé à Monrovia pour documenter les crimes commis pendant la guerre civile au Libéria et trouver des moyens d’obtenir justice pour les victimes.
L’arrestation de Kosiah est la première dans les rangs de l’ULIMO pour des crimes commis pendant la guerre au Liberia.
Elle intervient après celle, en septembre dernier, en Belgique, de Martina Johnson, une femme qui faisait partie du commandement du Front national patriotique du Liberia, l’ancienne milice de Charles Taylor. Jugé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone, Charles Taylor a été condamné à 50 ans de prison et purge actuellement sa peine au Royaume-Uni.
ER