Plusieurs militants de l'opposition arrêtés au Soudan

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Les forces de sécurité soudanaises ont arrêté depuis le début août 17 militants de l'opposition avant d'en relâcher la plupart, a dit l'organisation de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch (HRW) vendredi.

Le puissant Service national de renseignements et de sécurité (NISS) a arrêté au moins 17 membres de partis de l'opposition depuis le début août, la plupart affiliés au Parti soudanais du Congrès, selon l'ONG. Les militants de ce petit parti ont fait des discours en public critiquant le président Omar el-Béchir.

"Les responsables soudanais de la sécurité nationale maltraitent les gens uniquement pour avoir exprimé leur opinion politique", a dit Daniel Bekele, directeur de HRW pour l'Afrique, dans un communiqué.

La majorité des personnes arrêtées ont été relâchées après avoir été interrogées, mais doivent revenir chaque jour pour des interrogatoires. Certains militants ont affirmé à HRW qu'ils avaient été battus durant leur détention.

"Le gouvernement devrait mettre fin à ces tactiques, prendre les rênes du service de sécurité national, et autoriser la liberté d'expression et d'assemblée", selon M. Bekele.

Ces arrestations interviennent alors que M. Béchir a appelé les partis d'opposition et les rebelles à le rejoindre pour des pourparlers visant à résoudre les multiples problèmes auxquels le pays est confronté.

Au pouvoir depuis un coup d'Etat en 1989 et recherché depuis 2009 par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre, M. Béchir a appelé en janvier à ce dialogue national mais aucune discussion n'a encore eu lieu.

Plusieurs organisations des droits de l'Homme ont déjà accusé les services de sécurité soudanais de harceler et d'arrêter les opposants politiques et les activistes.