L'ancien chef de guerre congolais Bosco Ntaganda a rejeté jeudi les accusations portées contre lui devant la CPI, affirmant au cours de sa première intervention publique depuis sa reddition en 2013, n'être qu'un "soldat, pas un criminel".
"Je suis décrit comme le 'Terminator', comme un célèbre tueur, mais cela n'est pas moi", a-t-il affirmé au deuxième jour de son procès à La Haye où siège la Cour pénale internationale.
Bosco Ntaganda, 41 ans, est accusé de 13 crimes de guerre et cinq crimes contre l'humanité, dont des meurtres, pillages, attaques contre des civils, viols et esclavage sexuel en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.
L'accusé était chef adjoint de l'état-major général des Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), milice à prédominance Hema qui visait, selon l'accusation, les populations perçues comme appartenant aux ethnies Lendu, Bira et Nande.
"A toutes les victimes du conflit en Ituri depuis 1998, un conflit qui dure jusqu'à aujourd'hui : j'ai de l'empathie", a-t-il affirmé : "mon objectif était de restaurer la paix sans faire de différences entre les ethnies".
"Je ne suis pas le Bosco Ntaganda décrit par l'accusation", a encore ajouté celui qui avait plaidé non coupable mercredi lors de la première journée du procès.