Côte d'Ivoire: 10 candidats dont Ouattara à la présidentielle

1 min 13Temps de lecture approximatif

Dix candidatures, dont celle du président sortant Alassane Ouattara, ont été validées mercredi par le Conseil constitutionnel pour l'élection présidentielle du 25 octobre en Côte d'Ivoire.

L'ancien Premier ministre (2005-2007) Charles Konan Banny, Pascal Affi N'Guessan, candidat du Front populaire ivoirien (FPI) de l'ex-président Laurent Gbagbo, actuellement détenu par la CPI, ou l'ancien président de l'Assemblée nationale Mamadou Koulibaly seront également présents au scrutin, selon la liste lue par le président du Conseil constitutionnel Mamadou Koné.

Le Conseil a finalement écarté 23 des 33 dossiers (22 non-recevables, un non-éligible) présentés.

Le président Ouattara, qui peut se targuer d'un bon bilan économique, est le grand favori de ce scrutin crucial pour la stabilisation du pays après la crise postélectorale de 2011. Bon nombre d'observateurs le voient remporter une victoire dès le premier tour, un objectif ouvertement affiché par le camp présidentiel.

Plus de 3.000 Ivoiriens étaient morts en cinq mois de violences causées par le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara, épilogue d'une décennie de crise politico-militaire en Côte d'Ivoire.

Les opposants les plus virulents au président Ouattara ont appelé à manifester avant même l'annonce. Ils estimaient que le Conseil devait invalider la candidature d'Alassane Ouattara, brandissant l'article 35 de la Loi fondamentale, qui stipule qu'un candidat à la présidentielle "doit être Ivoirien d'origine, né de père et de mère eux-mêmes Ivoiriens d'origine".

En 2010, lors de l'élection de M. Ouattara, dont la nationalité a souvent été mise en doute par le passé, le Conseil constitutionnel n'avait pas eu à se prononcer. Le président Laurent Gbagbo avait usé de l'article 48 de la Constitution, dans un contexte de crise politico-militaire, pour permettre à tous les candidats de se présenter.

Du côté du camp présidentiel, on estime qu'ayant "exercé la fonction présidentielle", M. Ouattara est "rééligible de plein droit".