Le nouveau gouvernement du Sri Lanka a annoncé lundi à Genève la prochaine mise en place d'un bureau des réparations de guerre et d'une commission pour rétablir la vérité suite au conflit avec les séparatistes tamouls qui a duré 37 ans.
Le ministre des Affaires étrangères Mangala Saramaweera a annoncé devant le Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies la mise en place de deux mécanismes pour "rechercher la vérité", une "commission pour la vérité, la justice et la réconciiliation" constituée avec l'aide et l'expérience de l'Afrique du sud dans ce domaine, et un "bureau des personnes disparues" avec l'aide et l'expérience du Comité International de la Croix Rouge (CICR).
"Le gouvernement du Sri Lanka reconnait pleinement que le processus de réconciliation implique que l'on traite les questions de la recherche de la vérité, de la justice, des réparations", a dit le ministre.
Le Conseil des droits de l'Homme va rendre public mercredi un rapport sur les crimes commis pendant la lutte contre les séparatistes de l'organisation des Tigres Tamouls, au cours de laquelle au moins 100.000 personnes ont été tuées.
Le président sri-lankais Maithripala Sirisena, élu en janvier, a promis d'encourager la réconciliation et d'enquêter sur les crimes qu'aurait commis l'armée lors de la campagne militaire ayant mis fin à la rébellion tamoule en 2009, quand l'ancien homme fort, Mahinda Rajapakse était au pouvoir
La semaine dernière un député tamoul a pris la direction de l'opposition au parlement du Sri Lanka pour la première fois en 32 ans.
Cette première intervient six ans après l'écrasement de la rébellion des Tigres tamouls en 2009, après 37 ans de lutte séparatiste.