Manuel Valls a souligné mardi qu'"aucun compromis, aucun arrangement" n'était "possible" avec Bachar al-Assad, relevant à l'adresse des Russes qu'un soutien militaire au président syrien ne faisait qu'"alimenter la spirale de la violence".
"Avec un homme responsable de tant de morts, de crimes de guerre et contre l'humanité, aucun compromis, aucun arrangement n'est possible!", a martelé le Premier ministre devant l'Assemblée nationale.
"Nous devons également intensifier nos efforts en Syrie. Nous ne ferons rien qui puisse consolider le régime. L'urgence, c'est, au contraire, d'aller vers un accord qui tourne définitivement la page des crimes de Bachar al-Assad. Il est une grande part du problème. Il ne peut en aucun cas être la solution", a insisté Manuel Valls.
"Transiger, pactiser, comme le proposent certains, ce serait une faute morale", a encore insisté le Premier ministre, une allusion à certaines voix de l'opposition qui considèrent qu'une solution au conflit syrien doit inclure Bachar el-Assad.
Dans cette optique, Manuel Valls s'est adressé un peu plus tard à la Russie, "dont les positions demeurent éloignées des nôtres".
"Nous avons tous un devoir de responsabilité: tout soutien militaire au régime de Bachar al-Assad ne fait qu'alimenter la spirale de la violence", a-t-il relevé en direction de Moscou.
"Nous devons d'autant plus parler à la Russie qu'il faut surmonter avec eux la défiance née de l'intervention en Libye en 2011", a-t-il convenu enfin.