L'Union européenne envisage de débloquer 200 millions d'euros pour freiner l'exode de migrants érythréens fuyant le régime répressif d'Asmara, a déclaré jeudi le commissaire européen au Développement Neven Mimica.
Les Erythréens constituent le troisième contingent, après les Syriens et les Afghans, qui tentent de gagner l'Europe.
La "contribution au développement visant les causes de l'émigration" est directement destinée aux gens qui en ont besoin et ne devrait pas transiter par les canaux gouvernementaux, a ajouté le responsable européen à la presse lors d'une étape à Nairobi dans le cadre d'une tournée en Afrique de l'Est.
M. Mimica a espéré que le fonds serait approuvé par les Etats membres de l'UE avant la fin de l'année.
Un rapport du Conseil des droits de l'homme de l'ONU dénonçait en juin "des violations systématiques, généralisées et flagrantes" de la part du gouvernement érythréen qui "peuvent constituer des crimes contre l'humanité".
Une des causes principales du départ des jeunes Erythréens est le service militaire obligatoire, officiellement de dix-huit mois, mais qui peut durer des décennies.
M. Mimica a rencontré le président Uhuru Kenyatta au Kenya où il a discuté d'un fonds d'urgence de 1,8 milliard d'euros qui doit aider les pays de la Corne de l'Afrique et du Sahel à lutter contre les causes des migrations.