Les organisations humanitaires qui étaient présentes dans la ville afghane de Kunduz ont fui en raison des combats, et cherchent à évaluer les besoins de la population après une bavure contre l'hôpital de MSF, a indiqué mardi l'ONU.
"Il ne reste actuellement plus d'agences humanitaires dans la ville de Kunduz", a déclaré aux médias un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, à Genève.
"La majorité des marchés sont fermés. Des milliers de personnes sont déplacées. Les besoins humanitaires à l'intérieur de Kunduz sont largement inconnus en raison du manque d'accès", s'est-il inquiété.
Il a expliqué que certaines organisations non gouvernementales et agences humanitaires, dont le Programme alimentaire mondial (PAM), disposaient de stocks dans la région, et qu'elles tentaient de les distribuer de façon "sporadique" en raison du manque d'accès.
Le raid aérien américain qui a tué 22 personnes dans la nuit de vendredi à samedi à l'hôpital de Médecins sans Frontières (MSF) dans la ville afghane de Kunduz a été mené "à la demande" des forces afghanes, selon l'Otan lundi, une frappe qualifiée de "crime de guerre" par l'ONG.
Depuis, les habitants de cette métropole de 300.000 âmes située sur la route du Tadjikistan ne disposent plus d'hôpital pour soigner les blessés, a affirmé M. Laerke, soulignant que les combats s'étaient poursuivis lundi. Il a précisé que c'était auparavant le seul hôpital capable de soigner des blessures de guerre dans cette partie du pays.
Le secrétaire général Ban Ki-moon a appelé à une enquête "complète et impartiale".