Insurrection de Budapest: peine allégée pour un responsable de la répression

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L'ex-dirigeant communiste hongrois Bela Biszku, condamné à cinq ans et demi de prison en mai 2014 pour son rôle dans la répression de l'insurrection de Budapest en 1956, a vu sa peine fortement allégée jeudi, à l'issue d'un nouveau procès.

Ancien tenant de la ligne dure dans les instances du PC hongrois, M. Biszku, aujourd'hui âgé de 94 ans, a vu sa condamnation ramenée à deux ans de prison avec sursis, avec trois ans de mise à l'épreuve.

Premier dirigeant communiste inculpé depuis la chute du communisme en 1990, il avait été mis en examen en 2012 pour "crimes de guerre" lors de deux épisode de tirs dans la foule par les forces de l'ordre, ayant fait près de 50 morts.

L'insurrection de Budapest avait été écrasée le 4 novembre par les chars soviétiques. La répression avait fait 2.000 morts et entraîné l'exil de 200.000 Hongrois. Plus de 300 personnes avaient en outre été exécutées et 20.000 emprisonnées dans les représailles organisées par le régime hongrois.

Le parquet avait requis la prison à vie. La cour de Budapest toutefois estimé jeudi que la "participation active" de l'accusé aux massacres n'avait pas été prouvée au-delà d'un doute raisonnable.

M. Biszku a toutefois été reconnu coupable de crime de guerre et de dissimulation de preuves des représailles en tant que ministre de l'Intérieur (1957-1961).

L'ancien dignitaire, qui était en résidence surveillée depuis son procès de mai 2014, avait vu celui-ci invalidé en appel et était jugé à nouveau en première instance.

Le gouvernement conservateur de Viktor Orban a modifié la législation en 2011 pour que les personnes soupçonnées d'avoir participé aux représailles après l'insurrection de 1956 puissent être traduites en justice.