François Hollande "souhaite pouvoir accueillir" son homologue iranien Hassan Rohani "les 27 et 28 janvier" après le report d'une précédente visite à cause des attentats de Paris du 13 novembre, a déclaré samedi à Téhéran Gérard Larcher, le président du Sénat.
"J'espère que toutes les sanctions" internationales imposées à l'Iran "seront levées" au moment de cette visite et que ce "sera le point de départ de relations plus fortes et plus fréquentes entre nos deux pays", a déclaré M. Larcher lors d'un point de presse avec Ali Larijani, le président du Parlement iranien.
Le président Rohani aurait dû se rendre en France les 16 et 17 novembre, mais sa visite avait été annulée d'un commun accord à la suite des attentats de Paris qui ont fait 130 morts le 13 novembre. Ils avaient été qualifiés par M. Rohani de "crimes contre l'humanité".
Gérard Larcher, qui a effectué la première visite d'un président du Sénat français au Parlement iranien, doit rencontrer Hassan Rohani dimanche.
La "lutte anti-terroriste" a été abordée lors de la rencontre avec M. Larijani, ainsi que la situation en Syrie, au Liban et au Yémen. Cette lutte est, selon le président du Sénat, "un objectif commun" à Paris et Téhéran "qui doit se faire avec force et détermination".
Ali Larijani a pour sa part estimé qu'après les attentats de Paris, "la France, plus que n'importe quel pays, pouvait être active contre le terrorisme avec force et volonté".
M. Larcher, qui doit quitter l'Iran lundi soir, est accompagné de plusieurs sénateurs français, dont l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, président de la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat.
Sa visite intervient après celle de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, deux semaines après la conclusion le 14 juillet de l'accord nucléaire entre l'Iran et les grandes puissances (dont la France) qui prévoit la prochaine levée des sanctions imposées à l'Iran en échange de la limitation de son programme nucléaire civil.
En septembre, Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, et Matthias Fehkl, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur, avaient accompagné en Iran une importante délégation économique de quelque 130 patrons.