"Quenelle" à Berlin: Soral demande la relaxe en appel

1 min 11Temps de lecture approximatif

L'essayiste d'extrême droite Alain Soral a demandé jeudi à être relaxé en appel de sa condamnation à une amende de 10.000 euros pour avoir publié une photo le montrant au Mémorial de l'Holocauste à Berlin en train de faire une "quenelle".

Il avait été condamné le 12 mai 2015 en première instance par le tribunal correctionnel de Paris à 100 jours amende d'un montant unitaire de 100 euros, pour injures à caractère racial, ainsi qu'à 14.001 euros de dommages et intérêts au profit de sept associations parties civiles.

Trois rescapés de la Shoah étaient venus témoigner dans une ambiance très tendue.

Devant la cour d'appel, Alain Bonnet (son vrai nom), dit Alain Soral, a estimé qu'il en allait de "sa survie financière".

Pour lui, cette "quenelle" à Berlin, immortalisée sur une photo à caractère privé qui aurait été "piratée", mais qu'il a reproduite et commentée sur son site internet, serait un geste "d'insoumission" contre "la manipulation de la souffrance des Juifs par le sionisme international".

L'essayiste, qui accumule les poursuites et condamnations judiciaires, a estimé que si des "représentants communautaires" juifs avaient été blessés par cette posture, popularisée par le polémiste Dieudonné, "(c'était) leur problème".

L'avocat Stéphane Lilti, représentant l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), a estimé qu'il n'y avait "aucune ambiguïté" sur un geste qui "menace directement les Juifs".

Mario Pierre Stasi, au nom de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme), a appelé à "sanctionner durement" l'essayiste.

Patrick Klugman, pour SOS Racisme, a réclamé une publication du jugement sur le site internet d'Alain Soral, pour que "tous ceux qui se connectent là voient que la justice passe et qu'il en coûte d'injurier et d'offenser".

Alain Soral a assuré qu'il se "ferait un plaisir" de procéder à cette publication pour "augmenter encore" son audience.

Décision le 18 février.