L'UE s'inquiète de la fermeture des bureaux d'une ONG au Soudan

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Les ambassadeurs de l'Union européenne au Soudan ont exprimé mercredi leur inquiétude après la fermeture à Khartoum des bureaux d'une ONG basée en Grande-Bretagne, qui opérait dans le pays ravagé par les conflits.

Dans un communiqué, "les ambassadeurs résidents de l'UE ainsi que celui de la Norvège affirment suivre avec une profonde inquiétude les informations sur la fermeture des bureaux de l'ONG Tearfund".

Les autorités soudanaises ont indiqué le 14 décembre à Tearfund que ses sept bureaux étaient fermés jusqu'à nouvel ordre avant de l'informer le 12 janvier qu'ils étaient définitivement fermés, selon l'ONG.

"Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait qu'aucune raison n'a été communiquée officiellement pour cette décision, malgré les demandes répétées de l'UE et d'autres donateurs", a indiqué le communiqué de la délégation de l'UE.

Tearfund a affirmé que son aide humanitaire parvenait chaque année à quelque 300.000 personnes dans le pays et un de ses porte-parole a dit que l'ONG était "bouleversée par l'impact qu'aurait la décision de fermer (ses) services".

L'organisation humanitaire internationale emploie 200 personnes au Soudan, en grande partie des Soudanais.

Elle a commencé à opérer en 2004 au Darfour, un an après le début d'un conflit dévastateur dans cette région de l'ouest où les rebelles avaient pris les armes pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme une domination des élites arabes dominant le gouvernement du président Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 1989.

Depuis, plus de 300.000 personnes sont mortes et 2,5 millions ont dû fuir leurs foyers, selon l'ONU. Et M. Béchir est réclamé par la Cour pénale internationale pour crime de guerre au Darfour.

Après les accusations de la CPI, Khartoum avait expulsé plusieurs ONG de la région. Les ONG locales et internationales opèrent sous stricte surveillance des forces de sécurité soudanaises.