L'ex-chef des "Jeunes patriotes" ivoiriens, Charles Blé Goudé, "n'est pas un criminel" et va plaider "non-coupable" à son procès devant la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour crimes contre l'humanité qui s'ouvre jeudi, affirme à l'AFP un de se avocats, Me Claver N'Dry.
Il doit comparaître aux côtés de son mentor, l'ancien président Laurent Gbagbo dont le refus de reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara au scrutin présidentiel de 2010 avait déclenché une crise politique qui avait fait plus de 3.000 morts en cinq mois.
Question: Dans quel état d'esprit se trouve votre client ?
Réponse: "Charles Blé Goudé se porte très bien, j'ai eu (vendredi) une séance de travail de près de trois heures avec lui. J'ai rencontré un homme déterminé à établir la vérité sur toutes les accusations qui pèsent sur lui. Il est déterminé plus que jamais à la manifestation de la vérité. Car pour lui, ce procès est une occasion pour que tout ce qui se dit sur son compte soit désormais levé".
Q: Les partisans, de Gbagbo et Blé Goudé ont souvent critiqué la CPI. Avez-vous confiance dans la CPI ? Croyez-vous à un procès équitable ?
R: "Pour l'heure nous n'avons pas de doutes ou d'inquiétudes à nous faire, nous travaillons dans la sérénité. Nous pensons que la vérité sera dite. Nous n'avons donc pas de raison de douter de cette Cour. Nous pensons que les juges resteront dans un statut de neutralité absolue pour peser les arguments des uns et des autres. Nous avons confiance en la justice et pensons que cette Cour incarne une espérance de légalité, même s'il y a des choses qui sont dites sur le compte de cette cour".
Q: Qu'allez-vous plaider ?
R: "Nous allons plaider non-coupable parce que tout simplement les faits parlent en la faveur de Charles Blé Goudé qui n'est pas un criminel comme on tente de nous faire croire. Nous allons établir la vérité en ce qui concerne notre client. M. Blé Goudé est déterminé à participer d'une manière ou d'une autre à la paix dans son pays et contribué à l'instauration d'une réconciliation vraie qui jusqu'ici piétine depuis longtemps".
Propos recueillis par Christophe KOFFI