Les enquêteurs de l'ONU sur la Syrie ont accusé lundi Damas d'"extermination" de détenus, assurant que ces "morts massives" de prisonniers étaient le résultat d'une "politique d'Etat".
"Des détenus (...) ont été battus à mort ou sont décédés des suites de leurs blessures ou d'actes de torture", écrivent les experts mandatés par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU dans leur dernier rapport, assimilant la politique d'"extermination" de prisonniers à un "crime contre l'humanité".
"Il est évident que les autorités gouvernementales administrant les prisons et centres de détention étaient au courant que les morts se produisaient sur une échelle massive", soutiennent-ils, indiquant que des dizaines de milliers de personnes, dont des femmes et enfants, croupissent dans les prisons gouvernementales syriennes.
Ces "morts massives de prisonniers" sont la conséquence voulue des terribles conditions de vie dans les centres de détention, et le résultat d'"une politique d'Etat ayant pour but d'attaquer la population civile", affirment les enquêteurs.
Les quatre membres de la commission d'enquête de l'ONU sur les violations des droits de l'Homme en Syrie n'ont jamais eu le feu vert de Damas pour entrer en Syrie mais ils ont recueilli des milliers de témoignages de victimes, de documents et de photos satellites.