La Kenya a lancé lundi la campagne d'enregistrement des électeurs pour les élections présidentielles et législatives d'août 2017, dans le but d'atteindre plus de 22 millions de personnes inscrites sur les listes électorales.
"Nous exhortons les Kenyans à se présenter en grand nombre et à s'inscrire comme électeurs," a déclaré le chef de la Commission électorale indépendante (IEBC), Isaac Hassan, lors du lancement de la campagne à Nairobi.
"Nous avons actuellement 14,3 millions d'électeurs inscrits dans le registre, si nous arrivons à en inscrire 8 millions supplémentaires, nous atteindrons 22,4 millions d'électeurs," a-t-il déclaré, précisant qu'il s'agissait "d'un nombre important par rapport à la population kényane," qui est de plus de 44 millions d'habitants.
La commission électorale effectuera une campagne d'un mois pour faire augmenter les inscriptions mais il sera toujours possible de s'enregistrer par la suite, a précisé M. Hassan
Les élections présidentielles et législatives sont prévues le 8 août 2017 au Kenya.
En mars 2013, le président Uhuru Kenyatta avait gagné les élections avec 800.000 voix d'avance sur son principal rival, le Premier ministre sortant Raila Odinga.
Les résultats avaient été contestés par M. Odinga et des groupes de la société civile, qui affirmaient que les scrutins avaient été entachés de nombreuses irrégularités qui avaient faussé les résultats.
Les élections de 2013 ont néanmoins été pacifiques, hormis quelques incidents isolés, contrairement à celles de 2007, qui avaient provoqué des violences politico-ethniques ayant fait plus d'un millier de morts et 600.000 déplacés.
Le président Kenyatta et le vice-président William Ruto ont tous deux fait l'objet de procès devant la Cour pénale internationale (CPI) pour leur rôle dans les violences post-électorales de 2007-2008.
En décembre 2014, la CPI a abandonné les poursuites contre Uhuru Kenyatta, faute de preuves.
Le vice-président est lui toujours poursuivi par la CPI, pour crimes contre l'humanité, meurtres, persécutions et déportations commis lors de ces violences. Vendredi, les juges de la CPI ont toutefois donné raison à William Ruto, qui protestait contre l'admission au dossier d'anciennes dépositions de témoins recueillies avant leurs rétractions, un coup très dur pour le procureur.